Le Designer

Le Grand Couturier Ousseynou Fall

Qui est derrière Ousseynou Couture ?

Ousseynou Fall, de son nom de baptême est né à Guédiawaye Nimzatt, au voisinage de ‘Marché bu bées’. C’est dans cette grande bourgade de la région de Dakar qu’il a grandi en usant ses culottes entre l’école primaire et secondaire.

De son enfance dans la banlieue, il a gardé les escapades de jeune turbulent, comme tout enfant de son quartier, mais jamais dans l’excès parce que les parents veillaient au grain pour l’éducation de leur progéniture dans cette espace de rencontre de différentes ethnies, de foisonnement entre habitants de toutes les cultures du Sénégal et d’ailleurs.

Parce que dans la famille Fall, la vie est restée hiérarchisée : dans un respect mutuel où les cadets doivent politesse aux ainés qui à leur tour obéissent aux parents. Ces derniers tenaient à donner à leurs enfants une éducation de rigueur, basée sur la droiture épine dorsale du développement humain, mais aussi tissu de la prospérité sociale.

Alors à la fleur de l’âge, est venu, atavique, cet amour de la couture. Ousseynou ne pouvait ne pas mordiller… au fil des étoffes travaillées depuis des générations, entre les mains de son grand-père, entreprises par celles de son père et de ses frères ainés, et qui font le bonheur des clients. Ses frères ainés ont pris le relais dans sa formation, lui donnant ainsi les premiers ciseaux de coupe. Mais auparavant que du chemin effectué pour se forger dans ce pourtour du fil et du tissu. « Mais, je n’ai éprouvé aucun embarras dans cet apprentissage. Non seulement je l’ai fait parce c’est un héritage chez nous, mais surtout je m’y suis donné à fond par amour du métier avec comme référence mes frères que je vois s’en sortir à merveille », avoue Ousseynou Fall, marié et père d’une mignonne fille.

Dans cette initiation au métier, le pater était déjà à la tâche avec lui et ses frères. Durant les grandes vacances, au sortir de l’école coranique, ils étaient obligés à passer à l’atelier pour se former, familiariser à la caresse de l’étoffe.

Entre aller à la mercerie acheter des fournitures, et acheminer des commandes, on pouvait commencer à s’asseoir devant une machine et faire quelques coutures qu’on arrivera à maitriser au fil du temps. Cela dura quelques années avant que son frère, Modou, proprio de Sénégal Broderie sis à la Sodida, le prenne sous son aile. Une plaine formation l’attend, appliquée durant près de 7 ans. Il apprendra à travailler le tissu avec dextérité, mais également pendant trois bonnes années à la gérance, et finalement l’esprit de promoteur.